Voler dans les plumes !
Mise en scène : Gilles Bouillon
Lumières et son : Edouard Bonnet
Avec
Nine de Montal
Frédéric Cherboeuf
Paul Toucang
Durée 1h10
Tout public
« Inutile de courir après une multitude de personnages. Le Centre de gravité doit être constitué par deux personnes : Lui et Elle ».
Tchekhov – Conseils à un écrivain.
En miroir, la folle vivacité de Feydeau et l’humour féroce de Tchekhov !
En 1888 le jeune Tchekhov qui apprécie particulièrement le « vaudeville dans le goût français », signe L’Ours
– une plaisanterie, dit-il ! Peut-être a-t-il pu lire la première comédie de Feydeau, publiée en 1887 :
Par la fenêtre …
Deux pièces en un acte, rapides, enlevées, follement drôles : un homme une femme, qui se font « une scène » – et la verve comique avec laquelle le russe et le français savent tirer, de cette situation élémentaire, les conséquences les plus folles.
Un coup de sonnette… Surgit un furieux qui installe sur le plateau un vent de folie : un Ours… ou une Brésilienne au tempérament de feu ! Et c’est la guerre… Insultes, quiproquos, attaques et saillies, renversements de situation, menaces de mort, explosion finale en éclat de rire… Et l’on voit le féminin l’emporter sur le masculin et, finalement, lui voler dans les plumes !
Emouvantes ou burlesques, « études dramatiques » plus sombres parfois, ou comédies brillantes, vaudevilles, farces, ou plaisanteries, Tchekhov et Feydeau y font jouer des figures archétypales, celles de Shakespeare, celles de Molière, de Labiche. Avec la plus grande liberté de trait et la plus grande jubilation, ils y « exercent » leur art de la brièveté. Ils excellent dans la forme brève, portée par un rythme endiablé, par la musicalité, dans une compression du temps qui met les personnages et les situations en état de surchauffe, « d’extrême secousse », et permet les plus délirants coups de théâtre, jusqu’à l’explosion finale dans un éclat de rire. Leur force comique, voilà ce qui me séduit d’abord ici. Génie de brosser les personnages en quelques traits aigus, génie de faire exploser les situations, génie du rythme emprunté au vaudeville, jusqu’au vertige et à l’épuisement. Dans L’ours, et dans Par la Fenêtre, j’éprouve une évidence de théâtre, un théâtre d’acteurs, un théâtre des voix, des paroles, du souffle. Le plaisir du jeu frontal, en empathie directe avec le public.
J’aime ce théâtre où l’on s’empare du texte dans la dépense physique et pneumatique. Avec la perspective pour moi d’explorer scéniquement la dimension « burlesque » de ce théâtre, son engagement physique, rythmique. Après avoir été porté à incandescence dans les courts métrages de Chaplin ou de Keaton (qui restent une source exceptionnelle d’inspiration), aujourd’hui le burlesque permet d’interroger les modes de la représentation, de jouer, avec une désinvolture toute tchekhovienne, des codes du réalisme et de ceux de la convention théâtrale.
L’OURS de Tchekhov : L’Ours : Coup de foudre ou coup de feu ?
Le créancier Smirnov tente vainement de contenir sa fureur devant Elena Ivanovna, jeune veuve éplorée. Leur entretien va de duel en pistolet à déclaration d’amour et de syncope en étreinte hollywoodienne…
Dans ce vaudeville revu et corrigé par un Tchekhov au mieux de sa verve, une légèreté, une vivacité, une joie toute mozartienne !
PAR LA FENETRE de Feydeau
Hector, avocat de son état, profitant de l’absence de son épouse, se prépare à passer une soirée au calme. Mais Emma, sa voisine d’en face, vient perturber cette perspective en sollicitant son aide, pour une affaire très spéciale…
D’un côté ou de l’autre de la fenêtre, se dressent des spectacles que l’esprit aurait bien pu avoir construit de toutes pièces…
Théâtre dans le théâtre par excellence, esprit de gaîté, quiproquos et inversions, sens de l’absurde, et surtout tempo effréné.
L’OURS de Tchekhov : L’Ours : Coup de foudre ou coup de feu ?
Le créancier Smirnov tente vainement de contenir sa fureur devant Elena Ivanovna, jeune veuve éplorée. Leur entretien va de duel en pistolet à déclaration d’amour et de syncope en étreinte hollywoodienne…
Dans ce vaudeville revu et corrigé par un Tchekhov au mieux de sa verve, une légèreté, une vivacité, une joie toute mozartienne !
PAR LA FENETRE de Feydeau
Hector, avocat de son état, profitant de l’absence de son épouse, se prépare à passer une soirée au calme. Mais Emma, sa voisine d’en face, vient perturber cette perspective en sollicitant son aide, pour une affaire très spéciale…
D’un côté ou de l’autre de la fenêtre, se dressent des spectacles que l’esprit aurait bien pu avoir construit de toutes pièces…
Théâtre dans le théâtre par excellence, esprit de gaîté, quiproquos et inversions, sens de l’absurde, et surtout tempo effréné.