la compagnie gilles bouillon
Partout où il n’y a pas de théâtre,
nous voulons apporter un théâtre de proximité.
Nous avons à cœur de nous implanter sur un territoire rural,
au plus près des habitants.
Avant de devenir un duo d’artistes implanté dans le Gers au cœur de la ruralité, la compagnie Gilles Bouillon est d’abord la création d’un metteur en scène de théâtre et d’opéra qui a fondé, construit et dirigé 2 grandes institutions nationales de spectacle vivant en Région Centre : le Centre Dramatique de Bourges de 1986 à 1990 ; puis le Centre Dramatique de Tours de 1991 à 2013. Ses créations ont été jouées au théâtre antique d’Orange, au théâtre national de Chaillot, à la Cartoucherie de Vincennes, au théâtre de la cité internationale, à l’Athénée Louis Jouvet, au château de Chambord, dans les Scènes nationales et les Centre Dramatiques… Mais aussi dans des granges, des caves, des établissements scolaires, des chapiteaux itinérants et des zones rurales et péri urbaines. Plus de 100 spectacles de théâtre et d’opéra.
C’est au cours de la création de la Cerisaie de Tchekhov qu’il rencontre Nine de Montal en 2015. Cette comédienne formée dans les écoles nationales a elle aussi, beaucoup joué dans les Centres Dramatiques Nationaux d’Aubervillers, de Gennevillers, de Vire, au théâtre de la Tempête, au TNP. Lors de sa collaboration avec Laurent Fréchuret au CDN de Sartrouville elle jouera une petite forme itinérante de Médée, ce projet de décentralisation va modifier profondément son rapport au théâtre.
En 2021, ces deux artistes font le choix de revenir dans le Gers, terre natale de Nine de Montal. Ils s’installent à Marsolan et c’est depuis ce village qu’ils décident de faire rayonner le théâtre qu’ils ont toujours eu à cœur de partager. Un théâtre populaire de qualité : de grands auteurs contemporains et classiques, pour TOUS, une scénographie légère, des spectateurs au plus près des acteurs. Un théâtre exigeant et généreux, qui puisse se donner aussi bien au cœur des villages que dans des théâtres de villes ou de grandes agglomérations.
CONVAINCUS QUE LA DÉCENTRALISATION EST PLUS QUE JAMAIS NÉCESSAIRE,
QUE SPECTATEURS ET COMÉDIENS ONT BESOIN DE RESPIRER PLUS LARGE ET PLUS LÉGERS,
NOUS AVONS À CŒUR DE POURSUIVRE CETTE BELLE AVENTURE D’UN THÉÂTRE ITINERANT EN MILIEU RURAL.
Une aventure de théâtre dans le Gers et en Occitanie
Où ?
Jouer dehors, dedans, partout.
Dans tous les lieux qui pourront nous accueillir.
Quoi ?
Un théâtre qui n’hésite pas à prendre la route, toutes les routes du Gers et de l’Occitanie, à rencontrer les publics, tous les publics.
Comment ?
En encadrant la représentation par un avant et un après spectacle.
Avant
Proposer aux futurs spectateurs, des ateliers de sensibilisation (scolaires et tous publics) au spectacle à venir.
Pendant
Le spectacle !
Après
A l’issue de la représentation et autour d’un verre, rencontres et échanges entre les acteurs et les spectateurs.
Pour qui ?
POUR TOUS !
Habitants des villages, hameaux, villes.
Les élèves des établissements scolaires
et leurs professeurs.
Les pensionnaires et les personnels des Ehpads.
Les spectateurs avertis et non avertis.
En collaboration et bonne intelligence avec les associations, les habitants et les partenaires
du Gers.
Rapport d’inspection de la politique artistique et culturelle de Gilles Bouillon
Par Jean-Claude Mézière
Inspecteur du spectacle vivant et des institutions théâtrales – Ministère de la Culture
Une conception globale de la mission de service public
…Ce propos liminaire et fondateur de l’action de Gilles Bouillon dessine en même temps la trajectoire d’un homme de théâtre profondément, authentiquement et durablement attaché à conduire une mission de service public, à partir et au bénéfice de l’art du théâtre…
…Lorsqu’on relit le parcours de l’actuel directeur du CDRT depuis son installation en région Centre, que ce soit en tant que directeur de compagnie à Bourges, d’artiste associé à la maison de la culture de cette ville (en qualité de co-directeur de l’Atelier Théâtre National), de directeur du premier centre dramatique régional au théâtre Jacques Cœur, puis de directeur du CDRT, on ne peut qu’être frappé par la fidélité de Gilles Bouillon à ses principes et à ses objectifs, hérités de Jean Vilar et s’inscrivant dans le droit fil de la mission de décentralisation. Dans toutes les situations, dans l’action pionnière comme dans la position actuelle de directeur d’un grand théâtre (qui serait resté à l’état de projet s’il n’avait pas été l’artisan opiniâtre de sa « naissance »), il a revendiqué, maintenu, animé en toute conscience et générosité un double enjeu :
– l’enjeu du plateau,
– l’enjeu de l’action culturelle, désignée et pensée comme action artistique, inscrite dans un aller et retour entre plateau et action de terrain.
Le projet artistique d’un théâtre ne se réalise pas dans la solitude du plateau mais dans l’échange qu’il entretient dans la durée avec tous les hommes et les femmes d’un quartier, d’une ville, d’un département, d’une région.
La recherche de nouveaux publics, l’accès à la culture, ça commence à l’école, au collège, etc. ça commence par la formation.
Nous n’avons plus à opposer aujourd’hui la création à « l’action culturelle », ne serait-ce que par la nécessité où sont les artistes de sortir de la « réserve » pour informer le plus grand nombre de ce qu’est le théâtre, sa fonction, sa place dans la société. Pour que la fréquentation de l’art ne soit plus systématiquement associée à un « niveau d’études », à une matière rébarbative, à une culture officielle, confisquée par quelques privilégiés, ou à une consommation passive, la « pratique artistique » est une revendication légitime : faire soi-même, créer, être actif, participer, apprendre à connaître en profondeur.
Dans le respect du pluralisme et la diversité des pratiques.