Vania !
Mise en scène : Gilles Bouillon
Production Compagnie G. Bouillon avec le soutien de la ville de Fleurance
Avec
Nine de Montal
Frédéric Cherboeuf
Philippe Dusseau
Distribution en cours
Tout public
Création Août 2023
« Vous n’avez pas de pitié pour les forêts, pour les oiseaux, pour les femmes, pas de pitié les uns pour les autres ! »
Eléna Andréivna – Acte I
Oncle Vania
Une maison à la campagne.
Ça se joue comme en coulisse, une table de cuisine, un bout de terrasse, un coin de bureau. On s’y rencontre entre deux portes, on s’y donne rendez-vous dans les interstices de la vie domestique. Espaces de vacuité, d’intimité, d’aveux … et d’une certaine liberté.
En arrière-plan de la scène il faut imaginer les champs, les bois, les grands espaces de la nature.
C’est là que se manifeste la grande originalité de la pièce et le génie visionnaire de Tchekhov qui pose, plus d’un siècle avant nous, la question fondamentale de l’écologie.
L’extermination des forêts en est le symbole alarmant : « Nous avons affaire à une dégénérescence provenant de la routine, de l’ignorance, de la plus totale absence de conscience de soi… » Avec un homme qui résiste, solitaire, en plantant des arbres, comme dans le conte de Jean Giono.
Il y a d’abord le maître de maison, professeur à la retraite. Inactif, il semble pourtant tirer les ficelles de tous les personnages : de lui dépend leur vie de tous les jours, leurs opinions, les décisions de l’existence. De lui dépend leur destin. Depuis toujours. Même absent, il hante les pensées des autres personnages. Présent absent. Comme le Dieu caché.
Il n’aura d’existence scénique qu’à travers les récits des autres personnages, ou des images filmées … D’autant plus menaçant.
On jouerait Oncle Vania de Tchekhov, à l’essentiel, avec les nerfs. Dans une légèreté scénique qui concentrerait le plaisir du jeu autour de cinq personnages, deux actrices, trois acteurs. Acteurs de leurs histoire et romanciers de leurs passions.
Oncle Vania, propriétaire terrien.
Serebriakof, le professeur.
Astrov, le médecin, l’homme des forêts.
Elena, la femme du professeur.
Sonia, fille d’un premier mariage du professeur.
Face à l’inéluctable, à la difficulté de vivre, ces cinq personnages se débattent, luttent – même si c’est inutile, et c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! Pour se libérer aussi de leurs regrets, leur absence d’avenir, leur inaction, leur ennui. De ne pas avoir vécu.
Avec toujours l’espoir – soleil trompeur – que cela peut, que cela va s’améliorer :
l’incertitude c’est mieux, car il y a quand même l’espoir, dira Sonia.
Tchekhov nous dit : regardez comme vous vivez mal. Mais il reste la lutte, le travail, l’espoir. Toujours.
Ces personnages nous touchent tellement par leur profonde humanité, leurs fragilités, leurs faiblesses, leurs contradictions, leur énergie, leur infatigable désir de vivre.
Leurs histoires d’amour splendides et dérisoires.
Il y a pour chaque acteur une partition à jouer, d’une incroyable subtilité et d’une profondeur presque insondable.
Pour un metteur en scène c’est une joie de diriger ce quintet de façon quasi musicale, d’explorer les gouffres, les sursauts, la vitalité, l’humour de ces personnages.
Gilles Bouillon – metteur en scène – et Bernard Pico – dramaturge.
Face à l’inéluctable, à la difficulté de vivre, ces cinq personnages se débattent, luttent – même si c’est inutile, et c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! Pour se libérer aussi de leurs regrets, leur absence d’avenir, leur inaction, leur ennui. De ne pas avoir vécu.
Avec toujours l’espoir – soleil trompeur – que cela peut, que cela va s’améliorer :
l’incertitude c’est mieux, car il y a quand même l’espoir, dira Sonia.
Tchekhov nous dit : regardez comme vous vivez mal. Mais il reste la lutte, le travail, l’espoir. Toujours.
Ces personnages nous touchent tellement par leur profonde humanité, leurs fragilités, leurs faiblesses, leurs contradictions, leur énergie, leur infatigable désir de vivre.
Leurs histoires d’amour splendides et dérisoires.
Il y a pour chaque acteur une partition à jouer, d’une incroyable subtilité et d’une profondeur presque insondable.
Pour un metteur en scène c’est une joie de diriger ce quintet de façon quasi musicale, d’explorer les gouffres, les sursauts, la vitalité, l’humour de ces personnages.
Gilles Bouillon – metteur en scène – et Bernard Pico – dramaturge.